Rubens et l’art du paysage – Marianne Cojannot Le Blanc
Pierre Paul Rubens ou Pietro Paolo Rubens, né le 28 juin 1577 à Siegen (Westphalie), est mort le 30 mai 1640 à Anvers.
Après avoir quitté Cologne la famille Rubens s’établit à Anvers où le jeune Peter Paul fréquente l’école de la Cathédrale et eut pour professeur le célèbre grammairien Rombout Verdonsk. C’est de lui qu’il tint son immense intérêt pour l’humanisme. Après sa formation de peintre il part pour l’Italie, Mantoue, Rome ….. Sa vie est pittoresque. Il est peintre, diplomate, ambassadeur, il se mêle à la distinction raffinée des cours, il est le compagnon, l’ami des princes.
Tout en restant lui-même il subit en Italie le contact de Michel-Ange, du Titien, du Tintoret, le Caravage. Dans l’œuvre de Rubens, il y a la force, l’adresse, une exécution parfaite, un coloris puissant, un maniement expressif de la mythologie et malgré les devoirs absorbants de sa situation officielle, il trouve le temps d’exécuter de nombreux tableaux qui forcent l’admiration. Les œuvres se présentent à la mémoire : Le Christ montant au calvaire, Vénus chez Vulcain, La chasse d’Atalante et de Méléagre en un paysage grandiose. Car Rubens est aussi un peintre de paysage. Et quand il ne va pas chercher ses sujets dans l’histoire religieuse, mythologique ou politique, quant il limite son inspiration à la seule nature, à la représentation simple de cette dernière, il est toujours le même grand maître. Qu’il représente la vaste campagne à l’horizon lointain ou les bosquets de verdure au milieu des champs, qu’il peigne les moissons blondes sous un ciel clair ou les ombrages le long d’une route, son art est bien là, puissant robuste, tel un virtuose.
RUBENS ET L’ART DU PAYSAGE
Article de Julie Hoedts
Pierre-Paul RUBENS, peintre flamand né en 1577, caractérise l’esprit baroque tout en y incorporant sa conception picturale personnelle ainsi que sa liberté d’interprétation. Le sacré et le profane, la nature et l’homme se rejoignent dans un même élan vital dans sa peinture.
Il a acquis une immense culture picturale et archéologique lors de son séjour de 8 ans en Italie, où il reçoit ses premières commandes et devient le peintre attitré des Gonzague de Mantoue. De retour dans son pays natal, il profite du mécénat de l’archiduc Albert d’Autriche et les commandes royales et princières affluent. Il est anobli par le roi d’Espagne en 1624, et devient un envoyé diplomatique pour l’infante Isabelle d’Espagne qui règne sur les Pays-Bas du Sud.
Ses paysages sont vastes et grandioses, traités de la même façon que ses œuvres mythologiques ou religieuses, qu’ils se trouvent en arrière-plan de scènes de genre ou qu’ils soient le sujet même du tableau. Ils vibrent de vie et rendent la nature frémissante. Cependant, seule une minorité de ses tableaux ont pour sujet principal un paysage. Contrairement à la plupart de ses œuvres, qui étaient commissionnées, Rubens peint ses paysages pour son propre plaisir, répondant à un élan artistique lors de ses dernières années, dans la quiétude de sa demeure à la campagne, loin de ses obligations diplomatiques.
Chaque tableau est unique, baigné par la sensibilité de l’artiste et sa maitrise de techniques hautement complexes. Nous verrons à quel point ses paysages forment un groupe éclectique, mêlant différents styles, différentes dimensions, et palettes de couleurs multiples.