Léonard de Vinci, redécouvrir un peintre

Vincent Delieuvin

conservateur du patrimoine. Etudiant en classe préparatoire littéraire, khâgne, il décide de travailler dans l’art et s’inscrit en histoire de l’art, fait un stage à Florence, passe le concours d’entrée à l’INP, institut national du patrimoine. Diplômé de cet institut, il rejoint la direction du château de Compiègne où il est nommé responsable des appartements historiques. Puis, nommé conservateur du département des Peintures au musée du Louvre, il s’occupe plus précisément de la section concernant l’art italien du XVIe siècle. Spécialiste de la Renaissance, il s’est tout particulièrement intéressé à l’oeuvre de Léonard de Vinci. Il a organisé pour le Louvre plusieurs expositions : Titien, Tintoret, Véronèse,  Rivalités à Venise en 2009,  Raphaël, les dernières années en 2012, La Sainte Anne, l’ultime chef-d’œuvre de Léonard de Vinci en 2012 également.

Léonard de Vinci. Un génie, une figure d’exception. Loin d’expliquer le génie de Léonard de Vinci, le travail des historiens permet une connaissance améliorée des conditions de sa pratique, mais aussi de mieux situer les limites à l’intérieur desquelles son génie s’est développé. L’étude de ses peintures a aussi été profondément renouvelée sans résulter pour autant de découvertes extraordinaires. Mais la méthode de travail propre à Léonard de Vinci laisse toujours ouverts des débats cruciaux. Les études de laboratoire et l’analyse conjointe de ses écrits sur l’art et des procédures de son travail pictural ont permis d’expliquer le nombre réduit de ses peintures, les liens très étroits entre son activité de peintre, de scientifique et d’ingénieur. Tout en faisant de « la peinture un art total » (D. Arasse), l’inadéquation se remarque entre son propos et l’inachèvement de certaines œuvres comme L’Adoration des mages (Florence).