Entre Rhin et Danube. Les peintres allemands de l’âge d’or
Christen Taillard
Agrégé d’histoire, professeur émérite d’histoire de l’art moderne à l’université Bordeaux-Montaigne, spécialiste de l’architecture et de la sculpture française des XVIIe et XVIIIe siècle ; il est également membre de l’Académie Montesquieu de Bordeaux. il a publié plusieurs ouvrages dont Bordeaux à l’âge classique (prix de la ville de Bordeaux), Les hôtels de Soubise et de Rohan-Strasbourg à Paris et Victor Louis, le triomphe du goût français à l’époque néoclassique, couronné par l’Académie française. Il achève actuellement un livre sur l’architecte parisien Pierre Delamair et participe à la rédaction d’un livre sur la cathédrale de Bordeaux.
Malgré un contexte politique agité et la prédication millénariste de Luther, le monde germanique vit un moment culturel exceptionnel au tournant du XVIe siècle. Encouragé par le mécénat des Fugger, soutenu par le développement de l’imprimerie et l’Humanisme érasmien, l’art connait dans le sud de l’Allemagne un épanouissement sans précédent.
Illustrées par le génie de Schongauer, la peinture et la gravure sont portées au plus haut niveau par Dürer, Burgkmair, Holbein l’Ancien, Jörg Breu et Holbein le Jeune entre autres.
Influencés par les peintres italiens, flamands et alsaciens, ils voient leur talent reconnu de la Flandre à la Suisse et à l’Italie. En 1532, l’installation définitive d’Holbein à Londres, puis à la cour d’Henri VIII d’Angleterre marque la reconnaissance européenne de leur génie.