Le pillage des œuvres d’art et des objets archéologiques au Moyen Âge

David Lavergne

David Lavergne, né le 03/10/1965 ; docteur en Histoire de l’Université d’Aix-en-Provence en 2006 ; ancien élève de l’Ecole Nationale du Patrimoine (promotion 1993) ; conservateur général du Patrimoine au service régional de l’archéologie de Provence-Alpes-Côte d’Azur depuis 1994, en charge du département du Vaucluse. Chargé de cours à l’Université de Provence de 2005 à 2018 (égyptologie) ; chercheur associé à l’UMR 7299 du CNRS (Centre Camille Jullian) ; vit à Aix-en-Provence.

Depuis le Vase de Soissons jusqu’au butin accumulé par les Suisses vainqueurs de Charles le Téméraire en passant par le sac de Constantinople, le pillage des œuvres d’art est une dimension récurrente des guerres médiévales. Régi en théorie par des règles précises, il oscille entre appât du gain et souci de prestige. Les trésors enfouis et le matériel des tombeaux antiques, dont le régime juridique est variable, suscitent aussi une certaine curiosité, voire la convoitise. Toute considération esthétique mise à part, leur valeur proprement patrimoniale ne s’affirme que très tardivement. Spoliation des personnes, fouille des sites archéologiques dictée par la cupidité : deux facettes du trafic des biens artistiques au Moyen Âge.