Ill. , Masolino da Panicale Baptistère de Castiglione le banquet d'Hérode Antipa

La redécouverte des primitifs italiens entre fin du XVIIIe et XIXe siècles

Corentin Dury

Corentin Dury a suivi une formation à l’Ecole du Louvre, où il participa notamment aux cours de Michel Laclotte sur Sienne. Il a étudié l’histoire de la collection du musée du Mans et en a proposé un catalogue en master (2012-2013) donnant lieu en 2016 à une exposition et la publication du catalogue de l’ensemble du fonds. Membre de la galerie Canesso, il est ensuite reçu au concours de conservateur du patrimoine dans le champ des musées, travaillant au musée national de Port-Royal des Champs avant de rejoindre le musée des Beaux-Arts d’Orléans. Auteur de publications sur les collectionneurs français de primitifs italiens au XIXe siècle, il est depuis 2022 en thèse sur les polyptyques siennois du second Trecento.

 

L’art des XIIIe, XIV et XVe siècles en Italie est souvent englobé sous le nom que les pionniers de l’histoire de l’art de la période ont utilisé : primitifs italiens. L’art de Giotto et ses contemporains, loué jusque dans la Divina commedia de Dante, est progressivement plongé dans l’oubli au fil des siècles et il faut attendre la curiosité encyclopédique pour la connaissance de certains afin de voir émerger dans les années 1770 les premières publications et collections sur la période. De Jean Baptiste Séroux d’Agincourt (1730-1814) à Bernard Berenson (1865-1959) ce n’est finalement qu’un siècle qui s’écoule et pourtant tout change pour l’art italien de la Renaissance. Ces tableaux relégués à l’ombre des sacristies et souvent démantelés et dispersés pour rien reviennent au cœur de l’attention. Quête de l’origine de la peinture avant Raphaël, recherche de l’essence de l’art chrétien, questionnement sur la culture visuelle de siècles lointains, autant de cheminements conduisant à la progression sur le marché de l’intérêt pour les primitifs italiens qui explose vers 1900 quand les plus grands collectionneurs d’Europe et des Etats-Unis sont en perpétuelle concurrence pour obtenir les plus belles pièces de Simone Martini ou de Botticelli.

DATE

29/09/2023

Lieu

Bordeaux Athénée amphithéâtre Wrésinski

Durée

18H - 1H15

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