Heures et malheurs des joyaux de la Couronne britannique, du XVIIe siècle à nos jours
Léonard Pouy
Léonard Pouy est professeur d’histoire de l’art. Ecole des arts joailliers et de la maison Van Cleef et Arpels.
Docteur en histoire de l’art, universités Paris-Sorbonne et de Genève, le sujet de sa thèse porte sur “Luctor et emergo”. Développement et réception de la scène de corps de garde dans la peinture néerlandaise du XVIIe siècle. Il a récemment été commissaire de l’exposition « Marchands de perles, » dont il a rédigé le catalogue. Ses recherches actuelles portent entre autres sur l’histoire des Joyaux de la Couronne française.
Qui se rend aujourd’hui à la Tour de Londres pour admirer les Joyaux de la Couronne britannique est en droit d’être surpris sinon déçu. Force est en effet de constater combien les pièces présentées sont récentes : outre les célèbres Cullinan 1 et 2, issus d’un diamant brut découvert en 1905, le non moins fameux Koh-I-Noor, certes porteur de moultes légendes l’accompagnant depuis des siècles, présente une taille datant de 1852. Se pose dès-lors de savoir ce que sont devenues les pièces qui figuraient au sein d’une si précieuse collection avant l’avènement des maisons de Hanovre et Windsor, à l’époque où l’on parlait encore des joyaux de la Couronne d’Angleterre.