Ferdinand-Philippe d’Orléans (1810-1842) : le mécène idéal ?

Come Fabre

Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Paris et conservateur du patrimoine de l’Etat depuis 2011, il a travaillé pendant 2 ans au musée d’Orsay, puis au musée du Louvre depuis 2015, où il assure la conservation des collections de peinture française, allemande et nordique de la fin du XVIIIe au milieu du XIXe siècle. Il a été commissaire au Louvre de plusieurs expositions, dont Delacroix organisée en 2018 puis présentée à New York par le Metropolitan Museum of Art. Cette rétrospective inédite rassembla près de 200 œuvres, en majorité des peintures, dont la plupart sont des chefs-d’œuvre du peintre.

Fils aîné du roi Louis-Philippe Ier, le duc d’Orléans reste pour nous un éternel jeune homme, tel qu’Ingres en a fixé le portrait (aujourd’hui au Louvre) peu de temps avant sa mort accidentelle, à 31 ans dans un accident de calèche. On sait moins qu’en dix années, le prince héritier avait été un providentiel mécène des artistes de son temps, d’une grande générosité et d’une remarquable clairvoyance. Si le destin l’avait laissé accéder au trône de son père, le règne de « Ferdinand Ier » eût été un véritable âge d’or pour Barye, Decamps, Corot, Rousseau, Dupré et tant d’autres, changeant certainement le cours de l’histoire de l’art. La conférence propose de reparcourir la brève vie et la superbe collection du duc d’Orléans, telles qu’évoquées lors de l’exposition du musée Ingres-Bourbelle à Montauban à l’été 2021, enrichies entre temps de nouvelles découvertes.